Facebook supprime des comptes russes qui recrutaient des journalistes pour la désinformation
Facebook a supprimé cette semaine 13 comptes et deux pages gérés depuis la Russie, créés en mai de cette année, pour avoir tenté de manipuler l’opinion et l’intention de vote des citoyens américains avant les élections présidentielles du 3 novembre.
Les comptes supprimés voulaient influencer le vote des utilisateurs aux États-Unis avant les élections présidentielles du 3 novembre
Selon Facebook, les comptes faisaient partie d’un réseau dirigé par un site Internet appelé « Pace Data », lié à l’Agence russe de recherche sur Internet (IRA), une institution située dans la ville de Saint-Pétersbourg, qui aurait déjà joué un rôle déterminant dans le réseau social lors du développement des élections présidentielles américaines en 2016.
A cette occasion, les comptes déjà supprimés avaient pour fonction de recruter des journalistes d’écrire des nouvelles et des articles progressistes qui ont servi de fausses informations pour tenter de manipuler et d’influencer l’opinion publique des citoyens, non seulement aux États-Unis, mais aussi dans d’autres pays comme le Royaume-Uni, l’Algérie et l’Égypte.
Apparemment, le réseau a réussi à recruter des journalistes, qui ont écrit des articles et des nouvelles sur ce qu’est la « justice raciale » dans le pays, en particulier après les événements survenus avec la mort de George Floyd qui ont déclenché le mouvement #BlackLivesMatter et l’initiative #BlackOutTuesday. Aussi, ils ont fait quelques écrits pro-Donald Trump face aux élections présidentielles aux États-Unis et contre le démocrate Joe Biden.
Facebook a été alerté de la manipulation par le Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis. Après avoir mené une enquête interne, Facebook a éliminé les 13 profils détectés et les deux pages d’entreprise et a signalé que, parmi eux, ils n’avaient que 14 000 abonnés, car ils avaient récemment commencé leur activité.
Ce n’est que la dernière initiative de Facebook dans ses efforts continus pour contrer la manipulation potentielle des électeurs aux États-Unis. Entre autres mesures, la société a également supprimé les comptes russes ciblant la génération Y, qui ont été bombardés de fausses nouvelles. De plus, il a permis pendant des semaines de faire taire l’actualité politique pour que ceux qui ne veulent pas être « contaminés » par la désinformation sur le réseau social puissent vivre une expérience sur Facebook en dehors des enjeux politiques.