Floppotron

Floppotron, « l’orchestre symphonique » composé de 512 lecteurs de disquettes et de 16 disques durs

Un ingénieur polonais, Pavel Zadrozniak, a combiné sa passion pour la musique et la technologie informatique rétro pour créer un « orchestre symphonique » particulier. Pour cela, il devait réunir pas moins de 512 anciens lecteurs de disquettes, 16 disques durs et 4 scanners bureau.

Le premier Floppotron a joué la « Marche impériale » de Star Wars avec seulement deux lecteurs de disquettes

Fini le temps du premier Floppotron, une simple combinaison de deux lecteurs de disquettes dont les différents sons de démarrage, commodément synchronisés, réussissaient à interpréter parfaitement le célèbre « Marche Impériale » composée par Joh Williams pour la bande originale de « Star Wars – Episode V : L’empire contre-attaque » (Irvin Kershner, 1980). Maintenant dans sa troisième génération, le Floppotron est capable de jouer des mélodies plus complexes, y compris plusieurs voix jouant simultanément.

Le son provient des différents moteurs qui entraînent des mécanismes en mouvement des différents appareils. Chacun d’eux sonne avec une intonation différente, c’est pourquoi, correctement programmés, ils reproduisent un spectre chromatique et tonal qui, correctement ajusté et synchronisé, est capable de ressembler littéralement à de la musique. Pour obtenir les différentes notes, la « simple » procédure d’alternance de leur fréquence en modifiant la vitesse de rotation des moteurs respectifs suffit.

Une fois les différents moteurs harmonisés pour que le son produit réponde à la note requise, le travail de Zadrozniak consiste à répartir les notes de la mélodie entre les différents appareils, synchronisant leurs performances. Le fonctionnement des différents lecteurs de disquettes chargés d’enrichir le son d’une même note doit également être coordonné, apportant nuances, vibrato, sonorité, force…

L’ensemble des lecteurs de disquettes, organisés et décorés exactement comme une octave sur un clavier de piano (bien qu’avec les couleurs inversées), est particulièrement remarquable, en raison de son caractère spectaculaire. Les lecteurs de disquettes sont chargés de reproduire les notes les plus basses tandis que les scanners sont responsables des sons les plus aigus. La percussion est le travail des disques dursdu battement des têtes de lecture et de leurs mouvements sur les disques.

L’ensemble de cet orchestre particulier est organisé comme le montre la vidéo publiée par l’auteur lui-même, étant capable de distinguer les différents contrôleurs chargés de manipuler des « instruments » si particuliers qui, après avoir traversé un module MIDI et un convertisseur USB, sont reliés à l’ordinateur chargé de gérer la reproduction du morceau et l’activation des « instruments ».