Les éditeurs affirment que Google a utilisé leurs données pour les tromper, procès Raptive
Raptive, une société de vente de publicité représentant des milliers de sites Web (éditeurs de contenu), a déposé une plainte de 93 pages contre Google auprès du tribunal américain du district sud de New York. La poursuite indique que « Google a mis en œuvre un stratagème sophistiqué, anticoncurrentiel et trompeur pendant plus d'une décennie » en « manipulant les enchères pour l'espace publicitaire sur Internet ».
Raptive allègue que Google a monopolisé illégalement le marché de la publicité numérique pendant plus d'une décennie grâce à une série de stratagèmes systématiques, anticoncurrentiels et trompeurs. Raptive allègue que Google a systématiquement truqué les enchères publicitaires en tirant parti de ses multiples rôles dans la pile technologique publicitaire (en tant que serveur publicitaire d'éditeur, échange d'annonces et outil d'achat d'annonceur). La plainte affirme que Google a exploité des informations privilégiées pour faire baisser les prix payés aux éditeurs, notamment par le biais de programmes tels que « Project Bernanke » et « Minimum Bid to Win », qui ont donné à sa propre bourse d'annonces un avantage injuste sur ses concurrents.
Google aurait lié son serveur publicitaire d'éditeur, DoubleClick for Publishers (DFP), à son échange publicitaire, AdX, obligeant ainsi les éditeurs à utiliser DFP pour accéder aux enchères en temps réel sur AdX et bloquant les serveurs publicitaires concurrents. La plainte se concentre sur l'utilisation par Google de l'allocation dynamique améliorée (EDA), qui obligeait les éditeurs à mettre tout l'inventaire à la disposition d'AdX. Google convertirait alors les prix des accords directs d'un éditeur en un coût par mille (CPM) « temporaire » artificiellement bas, permettant à AdX de gagner des impressions pour seulement un centime au-dessus de ce prix artificiellement déprimé. Le procès allègue que Google a dissimulé ses actions anticoncurrentielles aux éditeurs et a déclaré à tort qu'il n'avait pas utilisé les données confidentielles des éditeurs (telles que les offres concurrentes saisies dans DFP) pour éclairer ses propres enchères. Des communications internes auraient mis en garde contre la divulgation de ces programmes propriétaires.
Raptive réclame des dommages et intérêts financiers substantiels, s'élevant à plusieurs milliards de dollars. En vertu de la loi fédérale antitrust (la loi Clayton), les plaignants qui ont gain de cause peuvent se voir accorder des dommages-intérêts triples (trois fois les dommages réels subis) en cas de monopolisation délibérée. La poursuite demande également des dommages-intérêts punitifs pour les allégations de fraude de droit commun.
Raptive contre Google -> « Selon le dossier de 93 pages, Raptive affirme que « Google a mis en œuvre un stratagème sophistiqué, anticoncurrentiel et trompeur pendant plus d'une décennie » en « manipulant les enchères pour l'espace publicitaire sur Internet ». La société basée à New York gère… https://t.co/jmpmd034D3
–Glenn Gabe (@glenngabe) 1 novembre 2025
1. Raptive poursuivant Google est une affaire ÉNORME pour les petits éditeurs lésés par le monopole de Google
2. La justice prendra du temps, mais cette affaire devrait avancer plus rapidement que la plupart car Raptive peut s'appuyer sur les conclusions de fait du juge Brinkema concernant la conduite de Google https://t.co/dNF50rYKrB
– Nate Merlu (@natejhake) 1 novembre 2025
Raptive gagnera-t-il ? Je ne sais pas. Plus probablement un règlement, voire quelque chose…
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